Programme :
Wolfgang Amadeus MOZART
– Quintette pour piano et vent
Nikolaï RIMSKI-KORSAKOV
– Quintette pour piano et vent
Programme :
– Quintette pour piano et vent
– Quintette pour piano et vent
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Quintette pour piano et vents en mi bémol K 452
Mozart tenait son Quintette pour piano et vent, terminé en mars 1784 et seule partition pour cette formation, pour la meilleure de toutes les œuvres qu’il avait composées jusqu’alors ! A la fois musique de chambre raffinée, divertissement aristocratique et parfait exemple de dialogue concertant, c’est en effet une réussite qu’aucun autre compositeur n’a égalée. Faire figurer cette œuvre au sein d’un programme consacré aux concertos n’est pas déplacé, car il s’agit dans une certaine mesure d’un concerto de chambre. Tout le caractère de cette œuvre rappelle les concertos pour piano ; c’est une œuvre dégagée de tout problème spirituel complexe et extrêmement joyeuse ; la virtuosité de la partie de piano y contribue largement. A cette époque Mozart s’était installé à Vienne depuis deux ans et demi et partait à la conquête de la capitale, « la patrie du piano ». Cette année là il compose six concertos pour piano qu’il donne avec succès au concert. Pour varier ces effets, il écrira, également pour le concert, ce quintette K 452 pour piano et vents.
L’œuvre s’ouvre sur une ample et majestueuse introduction lente. Vient un Allegro moderato avec un thème presque italien, dont la richesse émotionnelle est bientôt réprimée par un éclat soudain de vigueur héroïque. Le deuxième mouvement (Larghetto) recèle toutes les merveilles de timbre de cette œuvre et l’éclosion mélodique y est continuelle. rappelle aussi les mouvements correspondant des concertos pour piano. Le dernier mouvement est un rondo de construction libre, avec une cadence de concerto, jouée par tous les instruments à vent. L’œuvre se termine par un air d’adieu qui ressemble presque à un ensemble bouffe.
Ce quintette inspirera Beethoven qui reprendra la même formation et la même tonalité en 1797.
Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Quintette pour piano et vents en si bémol majeur
Rimski-Korsakov écrit en 1876, ce Quintette pour flûte, clarinette, cor, basson et piano, ainsi qu’un Sextuor à cordes afin d’être présentés à un concours de musique de chambre organisé par la Société Russe de Musique. Malheureusement Le prix ne fut pas remporté par Rimski-Korsakov mais par un compositeur tchèque resté peu connu de nos jours, du nom de Eduard Nâpravnik, pour son Trio avec piano. Très déçu Rimski-Korsakov dira à propos de ce concours : Le jury trouva mon sextuor digne de recevoir une mention honorable mais ne tint aucun compte de mon quintette à vent. Le Trio (de Nâpravnik) avait été admirablement interprété par le pianiste Leschetitizky qui impressionna le jury tandis que mon quintette fut massacré par un tâcheron dénommé Cross… Ce Quintette remporta en revanche un grand succès lors de sa création publique à la Société de Musique de Chambre de Saint-Pétersbourg avec Y. Goldstein au piano, la même année. Dans ses Mémoires, le compositeur a donné le commentaire suivant : L’Allegro con brio initial est dans le style classique beethovénien ; le second mouvement, Andante, contient un fugato assez réussi aux vents, accompagné par une libre partie au piano ; le troisième mouvement, Allegretto vivace en forme de rondo, contient un passage intéressant : la préparation du premier thème, après la partie centrale. La flûte, le cor et la clarinette effectuent à tour de rôle des cadences de virtuosité, interrompues chaque fois par une intervention de basson »…Le fiasco du concours n’empêcha pas le public de manifester son enthousiasme à chaque fois qu’il a été joué.L’œuvre s’est maintenue au répertoire depuis plus d’un siècle, grâce peut-être à sa spontanéité enjouée, son dynamisme et les « souvenirs » orientaux de cette partition fort bien écrite pour les divers instruments.