Th. Lachaize et J.-Ph. Guillo / Rencontre jazz – classique
Du 30 jan au 2 fév.
Du 30 jan au 2 fév.
Née à Chicoutimi au Canada, Hélène Collerette découvre la musique grâce à une mère musicienne et un père mélomane.
Élève de Pierre Amoyal, Jean-Jacques Kantorow, Vladimir Landsman et Langis Breton, elle obtient plusieurs prix internationaux en France (concours de Bordeaux), en Angleterre (concours de quatuor de Londres), en Italie (concours de Florence), en Suisse (Sion, Tibor Varga) et au Canada.
Hélène Collerette est violon supersoliste de l’Orchestre Philharmonique de Radio France depuis 1996, après avoir été violon solo de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse et de l’Opéra National de Lyon.
Sa connaissance du répertoire orchestral auprès de grands chefs dont Dudamel, Salonen, Jarvi, Boulez, Gilbert, Chung, Jordan et Franck, lui a permis d’être invitée à diriger en formation Mozart des orchestres tels l’Orchestre Philharmonique de Radio France ou encore l’Orchestre National d’Auvergne dans des oeuvres de Haydn, Mozart, Suk, Mendelssohn, Tchaikovsky et Piazzola.
En soliste, Hélène Collerette se produit avec de prestigieux orchestres dont l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Symphonique de Munich ou encore l’Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Koopman, Jarvi, Jordan, Chung, Janowski, Rophé et Roth, abordant ainsi un large répertoire allant des concertos de Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Sibelius, en passant par Bartok, Lutoslawski, Thoresen, ainsi que la création du double concerto de Hersant (Orchestre Philharmonique de radio France, direction Pascal Rophé) qui vient de paraître chez Hortus.
En 1995, elle crée le Quatuor Renoir avec lequel elle effectue plusieurs tournées en Asie, en Europe, en Afrique et au Canada et quelques enregistrements salués par la critique (Diapason, Classica).
Violoniste appréciée tant par sa sensibilité artistique que par son respect des oeuvres, Hélène Collerette partage sa passion de la musique de chambre avec François-René Duchâble, Roland Pidoux, Abdel Rahman el Bacha, François-Frédéric Guy, Marc-André Hamelin, Jean-Claude Pennetier ou encore Paul Katz, Romain Guyot, Alain Meunier, Adam Laloum, Jean-Yves Thibaudet et Vanessa Wagner.
Ses concerts lui ont ouvert les portes de prestigieuses salles dont l’Auditorium de Radio France, la Salle Pleyel, la Salle Wilfrid Pelletier de Montréal, le Palais Montcalm de Québec, le Grand théâtre de Jiangsu, l’Opéra de Shangai notament et des festivals de renom comme le Festival « Présences » de Radio France, le Festival de Laon, le Festival de Besançon, les Folles Journées, Les flâneries de Reims, le Festival Croisements, le Festival de Lanaudière, le festival d’Arras, les Midis musicaux de Rennes et le festival ArtenetrA.
Son envie de découvrir de nouveaux répertoires l’amène à rejoindre l’ensemble Phileas et le Trio à cordes de Paris en 2015 et plus récemment le célèbre Trio Élégiaque. Avec ces ensembles, elle se produit fréquemment dans diverses villes et festivals. Paris évidemment mais aussi Berlin, Istanbul, etc.
Sensible aux rencontres artistiques dont elle a bénéficié tout au long de sa carrière, Hélène Collerette enrichit son répertoire d’oeuvres contemporaines et de créations avec et auprès de compositeurs tels que Dutilleux, Salonen, Hersant, Thoresen et Fedele, ou vers des projets plus audacieux comme la relecture d’oeuvres d’Arvo Pärt avec la pianiste Vanessa Wagner et l’artiste de musique électronique Murcof, ou dernièrement l’enregistrement d’oeuvres de Bartok, Kurtag et Ravel avec les cymbalistes Cyril Dupuy et Ludovit Kovak.
Hélène Collerette joue un Guarnerius Del Gesù de 1732
Virginie Constant a reçu les premiers prix de violoncelle et de musique de chambre dans les classes de Michel Strauss et de Christian Ivaldi au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Parallèlement, elle a obtenu le certificat d’aptitude et a remporté les plus grandes distinctions lors de concours internationaux en tant que soliste et chambriste : Prix spécial du Concours Européen des Musiques d’Ensembles à Paris (FNAPEC), Premier Grand Prix au concours de musique française de Guérande avec le pianiste Cédric Tiberghien, lauréate du concours de violoncelle Maria Canals en 1998 et du concours de musique de chambre Vittorio Gui à Florence, Prix de la meilleure interprétation de l’œuvre contemporaine au 4ème concours de musique de chambre de Weimar.
Elle s’est produite dans diverses institutions parisiennes (Radio-France, Cité de la Musique, Opéra-Comique), et dans de nombreux lieux et festivals, tant en France qu’à l’étranger (Belgique, Luxembourg, Brésil, Italie, Angleterre, Slovénie, Danemark, etc.).
Avec Philippe Aïche, violon solo de l’Orchestre de Paris, et François Dumont, lauréat des Concours Reine Elisabeth de Belgique et Frédéric Chopin (piano), elle fait partie du Trio Elégiaque, formation qui mène une intense activité de concerts et une politique discographique soutenue.
Plusieurs disques ont ainsi été salués par la critique : Diapason d’Or, 5 étoiles du Monde de la musique pour le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, 5 de Diapason, « Coup de cœur » d’Alain Duault et « Coup de cœur » de Radio Classique pour le disque consacré aux trios d’Arensky, Rachmaninov et Rimski-Korsakov (Triton – 2010), 5 de Diapason, « Coup de cœur de l’année » sur France-Musique pour l’intégralité des trios de Beethoven (Brillant Classics – 2013), 4 étoiles Classica pour l’enregistrement des trios n°3, 5 et 7 de Napoléon-Henri Reber (Timpani-2016) soutenu par la Fondation Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française.
La curiosité et la soif de découvertes de Virginie Constant l’amènent à travailler avec le Quatuor Psophos, les pianistes François Dumont, Simon Zaoui et Cédric Tiberghien, les violoncellistes Roland Pidoux et Michel Strauss, etc. et à réaliser des projets discographiques variés et audacieux. Elle a contribué à fonder le Quatuor de violoncelles PontiCelli (Sophie Magnien, Sébastien Paul et Christian Wolff) créé en 2010 dans le cadre de l’Université d’été de Flavigny-sur-Ozerain (Bourgogne), et le Jardin d’Eden avec Fanny Vicens à l’accordéon et Pierre Génisson à la clarinette.
Elle enseigne le violoncelle au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Maur-des-Fossés ainsi qu’au Conservatoire de Vincennes.
Née au sein d’une famille éprise d’arts, Anne Le Bozec vient dès sa prime enfance à une large pratique artistique. Musique, mais aussi dessin, création plastique, littérature et poésie l’accompagnent en permanence.
Son intérêt premier pour une pluralité de formes artistiques se retrouve dans le parcours qu’Anne Le Bozec effectue au concert et en tant que pédagogue. Pianiste évidemment, mais musicienne avant tout aimantée par le partage : celui, évident, de la musique de chambre avec tous instruments ; celui, intime, du texte poétique par la mélodie et le Lied ; celui du dramaturge par une constante réinvention de l’orchestre au piano, notamment dans l’oratorio et l’opéra ; et de multiples appels depuis le piano vers la danse, le mime, le cinéma muet.
Parmi le vaste répertoire qu’elle a abordé avec de nombreux chanteurs, il y eut les soirées Schubert, Wolf, Mahler, Brahms et Schumann avec Philippe Huttenlocher, Christoph Sökler, Konstantin Wolff, Christian Immler, Janina Baechle ; le portrait Rilke avec SunHae Im ; l’exploration Hölderlin avec JaeEun Lee ; les pèlerinages franco-scandinaves avec Karen Vourc’h ; les Salons de Pauline Viardot et un miroir Ravel-Roussel-Zemlinsky avec Sabine Devieilhe ; les Shakespeare songs et les mélodies de Charles Ives avec Isabelle Druet ; l’aventure des Canticles de Britten avec Cyrille Dubois ; un large éventail de musiques méditerranéennes avec les Assumpta Mateu, Olga Pitarch, Xavier Sabata ; l’intégrale de l’oeuvre vocale d’Olivier Messiaen avec Catherine Hunold, Gaëlle Arquez, Laura Holm, Marie-Laure Garnier ; l’onirisme des 1001 Nuits avec Amel Brahim-Djelloul ; les grands Lieder de Wagner, Strauss et Liszt avec Kelly God ; les mélodies de Chopin et Szymanowski avec Urszula Cuvellier ou Anna Krawczuk ; le mélodrame germanique avec Roland Hermann ; Herodiade de Hindemith d’après Mallarmé avec la comédienne Marie Lenoir ; l’épopée de la Belle Maguelone avec Thomas Dolié et le comédien Didier Sandre ; une exploration sans limites du répertoire des musiques de la Grande Guerre avec Françoise Masset et Marc Mauillon ; toujours avec Marc Mauillon, les mélodies de Fauré et de Debussy ; Duparc, Poulenc et Magnard avec Didier Henry ; les oeuvres vocales de compositrices titulaires du Prix de Rome, avec Clarisse Dalles.
La musique de chambre instrumentale n’est pas en reste : de l’intégrale des Sonates de Beethoven avec le violoncelliste Alain Meunier aux sonates françaises et germaniques pour violoncelle et piano ; une vision exhaustive du répertoire pour flûte et piano avec Sandrine Tilly ; des soirées Mozart-Schubert avec le pianiste Christian Ivaldi ; le défi du deux pianos avec Flore Merlin ; les sonates de Beethoven, Roussel et Schmitt avec la violoniste Hélène Collerette ; maints voyages avec les quatuors à cordes Ardeo, Akilone, Navarra ; la littérature de sonate, trio et quatuor avec de très nombreux partenaires.
Nombre de ces programmes ont fait l’objet d’une parution en disque (labels BayerRecords, Hortus, NoMad, Carus, AmeSon, Maguelone, Le Palais des Dégustateurs, Harmonia Mundi) ou d’une retransmission radiophonique ou télévisuelle.
Elle a conduit de son piano en scène Pelléas et Mélisande de Debussy, l’Enfant et les Sortilèges de Ravel, Pénélope de Fauré, sa propre lecture de St François d’Assise de Messiaen, une grande partie de l’œuvre lyrique de Séverac. Elle joue l’intégrale de l’oeuvre pour choeur et piano de Brahms, le De Profundis de Lili Boulanger, le Pèlerinage de la rose de Schumann, le Requiem allemand de Brahms, le Faust de Kreutzer. Des programmes avec danse ont éclos : création contemporaine avec le Hugo Wolf Projekt de Hans-Werner Klohe ; flamenco avec la danseuse Sharon Sultan.
La titulaire de nombreux prix en concours internationaux (dont Boulanger/Paris, Schubert und die Moderne/Graz, Hugo Wolf/Stuttgart) et du soutien de fondations culturelles de premier plan (Yamaha Music foundation of Europe, Bleustein-Blanchet, Stiftung Baden-Württemberg) avait débuté le piano au conservatoire de Tours, sa ville natale. Rapidement diplômée, elle intègre à seize ans le CNSMDP, étudie auprès de Theodor Paraskivesco, David Walter, Anne Grappotte, et obtient les premiers prix de piano, musique de chambre et accompagnement vocal. Elle se perfectionne auprès de Hartmut Höll et Mitsuko Shirai à la Hochschule de Karlsruhe, y décroche le Konzertexamen de Lied, et complète sa formation via de nombreuses masterclasses avec notamment Dietrich Fischer-Dieskau, Julia Varady, Gundula Janowitz, Leonard Hokanson, Jean Koerner, Ruben Lifschitz, ainsi que le mime Norman Taylor.
Invitée de par le monde à transmettre le répertoire du Lied et de la mélodie, mais aussi le piano, la musique de chambre, l’accompagnement, elle enseigne depuis 2005 l’accompagnement vocal au CNSMDP. Elle a également dirigé durant cinq ans l’unique classe dédiée à la mélodie française en Allemagne, à la Hochschule de Karlsruhe. Co-directrice artistique des Fêtes Musicales de l’Aubrac avec Alain Meunier, elle est Chevalière dans l’ordre des Arts et Lettres.