Antonio VIVALDI (1679 – 1741)
– Airs d’opéra, Cantates et sonates instrumentales
– Airs d’opéra, Cantates et sonates instrumentales
Antonio VIVALDI (1678 -1741)
LE PRÊTRE COMPOSITEUR
Ce jeune homme fragile, fils de barbier (mais aussi violoniste à Saint-Marc) qui grandit à Venise en cette fin de XVIIe siècle, fera une belle carrière, cela ne fait aucun doute, car il sera prêtre. Il gravit tous les échelons de ce parcours fréquent pour l’époque : tonsure à 15 ans, diaconat à 22 ans, entrée dans les ordres à 25 ans. Sa santé ne s’étant pas arrangée durant toutes ces années, et parvenu au terme de ses études, celui que l’on surnomme Il Prete rosso (le prêtre roux), constate qu’il est incapable de dire la messe correctement. Trop de toux, trop de va-et-vient avec la sacristie durant les offices pour cracher et tousser en raison de son asthme : c’en est trop pour ses supérieurs, il est mis à l’écart tout en gardant l’habit religieux.
Peut-être Antonio est-il soulagé à ce moment ? Car il a par ailleurs développé un don pour la musique. Ses dons sont tels qu’il attire l’attention et qu’un poste très enviable s’offre à lui pour ses 25 ans, celui de maître de violon de la Pietà (Pio Ospedale della Pietà, fondé en 1346. Cet hospice religieux pour orphelines est le plus prestigieux des quatre que compte Venise. Son enseignement comporte beaucoup de musique ; il possède d’ailleurs un chœur et un orchestre qui donnent des concerts publics très appréciés). Un attachement fort se noue entre le musicien et l’institution. Vivaldi, d’une part, y trouve un chœur de jeunes filles et un orchestre de grande qualité ; l’institution, d’autre part, ne peut rêver meilleur collaborateur… en dehors de ses absences très gênantes. Ne sachant plus comment faire pour s’assurer sa présence (l fait répéter notamment ses opéras dans diverses villes d’Italie), la Pietà lui fait signer à 45 ans, un contrat l’obligeant à composer et à faire répéter deux concertos par mois. Mesure peu efficace puisque douze ans plus tard Vivaldi doit encore promettre de ne plus s’en aller comme il l’avait fait dans le passé.