Programme :
François COUPERIN (1668-1733)
Sonate en quatuor « la Sultane »
Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Quatuors n°8 op 59 n°2
Programme :
François COUPERIN (1668-1733)
Sonate en quatuor « la Sultane »
Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Quatuors n°8 op 59 n°2
François Couperin
Sonate en quatuor « La Sultane »
Le cycle des six quatuors que Mozart dédia à Haydn est incontestablement l’une des pierres angulaires de son œuvre et du répertoire de chambre en particulier. Attaché à rendre un vibrant hommage à celui qui fut l’inventeur du genre, il s’efforça de produire le meilleur de lui-même, tant et si bien qu’il lui a fallu près de trois années pour écrire les trois premiers (n° 14 à 16), les derniers (n° 17 à 19) quant à eux, furent terminés en moins de deux mois. Ces pièces sont d’absolus chefs-d’œuvre, l’aboutissement d’un style qui place chaque instrument dans un rapport idéal établi entre la prise de position et le respect mutuel.
Ludwig van BEETHOVEN
Quatuor n°8 op. 59 n°2 en mi mineur
Allegro-Molto adagio-Scherzo-Finale: Presto
Ce quatuor est le deuxième de la série de trois que Beethoven dédia au comte Razoumovsky qui fut un de ses protecteurs. En son honneur, il multiplia dans ces œuvres les thèmes russes populaires. Mais elles restent avant tout viennoises, et concentrent en elles tout l’héritage que Beethoven avait recueilli chez Haydn et Mozart. Ses six premiers quatuors de l’Opus 18 avaient été pour lui l’occasion d’étudier dans les moindres recoins les compositions de ses illustres prédecesseurs. Mais l’Opus 59 est celui de l’explosion créatrice, la véritable entrée dans une terre inconnue où Beethoven allait bientôt s’imposer en maître inaccessible. Son sens prophétique sur l’immensité de ces réalisations – qui apparaît par exemple dans la phrase citée en exergue qu’il lança un jour furibond aux membres du Quatuor Schuppanzig qui s’étaient risqués à dire qu’ils ne comprenaient pas bien un passage – a dû prendre le contre-pied de la critique qui le voua littéralement au pilori. Le lendemain de la création du 7ème quatuor, la presse viennoise le traitait de cinglé. Si l’Opus 59n°1 est une provocation par ses dimensions et sa démesure, et l’Opus 59 n°3 une affirmation triomphante de la volonté qui a raison des plus grands malheurs et ouvre à l’homme le chemin de la lumière, il appartenait au 8ème quatuor, celui du milieu, d’être le plus équilibré des trois, une œuvre parfaite et intense.