Hervé Billaut est un conteur de sons. Après avoir fait revivre l’Espagne d’Isaac Albéniz dans une intégrale remarquée d’Iberia, ses deux derniers enregistrements dédiés à la musique de Gabriel Fauré et Paul Dukas ont été salués par la critique nationale et internationale (sélection de The Guardian, « 4 étoiles » de Classica, Maestro de Pianiste, 5 Diapasons…) sans oublier le disque à quatre mains « Wiener Rhapsodie » consacré à Brahms et Schubert en compagnie de Guillaume Coppola en octobre 2016. A la Roque d’Anthéron et au festival Berlioz où il est régulièrement invité, comme à Grenade, Paris, Toulouse ou lors de la « Folle Journée », le public l’a suivi avec enthousiasme dans ces voyages musicaux, dont la presse a rapporté des échos admiratifs.
Car être musicien, selon cet explorateur de partitions, c’est dépasser sa brillante technique pianistique pour créer un univers de sensations, d’impressions, de couleurs. Lui qui sait si bien transmettre cette exigence de concertiste, n’a pas tardé à devenir un pédagogue recherché au Conservatoire National de Région de Lyon, et au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris où il a enseigné pendant dix ans.
Mais le professeur est passé lui aussi par un rigoureux apprentissage : enfant doué, il étudie auprès de Germaine Mounier et Jean Hubeau à Paris, obtient à l’âge de seize ans les plus hautes récompenses du Conservatoire. À dix-neuf ans, il remporte un Grand Prix au concours Marguerite Long, parmi de nombreuses distinctions dans d’importants concours internationaux (Viotti-Valsesia, Vercelli, Epinal, Pretoria, Tokyo).
Il fait alors le tour du monde, jouant dans les plus grandes métropoles au gré, notamment, des escales du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, sur lequel il effectue son service national. De ces voyages, il rapporte deux richesses essentielles : un répertoire magnifique, de Bach à Castérède, et une expérience de la scène acquise au contact des publics les plus divers. Mozart, Chopin, Schumann, Debussy, Ravel… il les a interprétés partout dans le monde, de la Salle Pleyel au Théâtre des Champs-Élysées en passant par le Teàtro Real de Madrid. Ainsi, cet artiste cosmopolite a assuré les créations nationales du Concerto pour la main gauche de Ravel et du Concerto « Jeunehomme » de Mozart en Equateur. Dernièrement, des tournées de concerts l’ont conduit en Amérique du Sud, en Chine, au Japon et en Corée.
Les relations artistiques qu’il a su nouer dévoilent une personnalité ouverte et généreuse : invité régulier de la Maison de la Radio, il participe fréquemment aux émissions de France Musique ; soliste de l’Orchestre National de France, de l’Orchestre National de Lyon, de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, de l’Orchestre des Pays de Savoie ou de l’Orchestre Symphonique de Québec, il joue sous la direction de John Eliot Gardiner, Yehudi Menuhin, David Reiland et Nicolas Chalvin ; chambriste fervent, il partage des moments complices avec les pianistes Frank Braley, Philippe Cassard et Cédric Tiberghien, le quatuor Debussy, le quatuor Voce, les violonistes Stéphane Tran Ngoc et Naoko Ogihara, le trompettiste David Guerrier, les clarinettistes Michel Portal, Florent Héau et Patrick Messina, le flûtiste Jose Daniel Castellon, le corniste Jacques Deleplancque, ou François Castang comme récitant; éternel chercheur, il n’a cessé d’approfondir sa réflexion musicale au contact de personnalités telles que Marie-Françoise Bucquet et Jorge Chaminé ou dans le cadre de la Fondation Kempff – Casa Orfeo à Positano ; directeur artistique des Rendez-Vous de Rochebonne, il propose chaque année une programmation originale autour de grands artistes ; musicien épris de danse, il collabore avec les chorégraphes Jean-Christophe Maillot, John Neumeier et Roland Petit en tant que soliste des Ballets de Monte-Carlo.
« La musique est une expérience qui permet de s’affranchir de la pesanteur » – Hervé Billaut aura fait sienne cette maxime de Leon Fleisher, qui rapporte avec fierté et humour : « L’un de mes anciens élèves pilote aussi des avions ! »
Guillaume Coppola
Après six disques originaux et unanimement salués, Guillaume a désormais « confirmé la belle place qu’il occupe au sein de la jeune génération » (Diapason). Outre un brio et une profondeur expressive qui suscitent l’engouement à chacune de ses prestations, son authenticité et sa simplicité en font aux yeux du public un musicien très attachant.
Liszt Un portrait (2009), Granados Danzas españolas (2012), Poulenc Miroirs brûlants (2013,
avec le baryton Marc Mauillon), Schubert Valses nobles et sentimentales (2014), BrahmsSchubert Wiener Rhapsodie (2016, à quatre mains avec Hervé Billaut), puis Musiques du silence (2019), son dernier album qui rapproche des œuvres de Mompou avec Satie, Ravel, Chopin, Debussy… : sa discographie éclectique et éloquente reçoit l’accueil élogieux de la presse internationale qui lui décerne, à chaque sortie, les plus hautes récompenses: Diapason d’or, ffff Télérama, Sélection Le Monde, Académie Charles Cros, 5 stars BBC Music Magazine, « Maestro » de Pianiste, 5 étoiles Classica, 4 stars dans Pianist…
On a pu l’entendre à ce jour dans une vingtaine de pays, sur de prestigieuses scènes européennes comme le Concertgebouw d’Amsterdam, le Rudolfinum de Prague, la Philharmonie de Liège, celle de Bratislava, le Liepaja International Piano Stars Festival, ainsi qu’en Asie et en Amérique du sud. Et bien sûr en France : salle Pleyel, salle Gaveau, Musée d’Orsay, la Roque d’Anthéron, Folle Journée de Nantes, Festival de l’Orangerie de Sceaux, Piano aux Jacobins, Festival Chopin à Paris, Solistes à Bagatelle, Festival Radio France et Montpellier, Lille Piano(s) Festival, les Rendez-vous de Rochebonne, Festival de Nohant, Auditoriums de Lyon, Dijon, Bordeaux, MC2 Grenoble, Festival de Dinard, Lisztomanias…
Sollicité par des formations telles que l’Orchestre National de Montpellier, le « Victor Hugo »
Franche-Comté, les Orchestres symphoniques de Saint-Etienne, de l’Opéra de Toulon ou de l’Opéra de Massy, il a joué sous la direction d’Enrique Mazzola, Arie van Beek, Laurent Campellone, Maxime Tortelier, Dominique Rouits etc. Partageant la scène avec les violonistes Régis Pasquier, Patrice Fontanarosa, Nicolas Dautricourt, les altistes Arnaud Thorette, Lise Berthaud ou le violoncelliste Antoine Pierlot, il est aussi un partenaire privilégié des quatuors Voce, Parisii, Debussy, Alfama. S’il joue occasionnellement à quatre mains et deux pianos avec Bruno Rigutto, David Bismuth ou le jazzman Paul Lay, il forme depuis quelques années un duo avec Hervé Billaut. Invité en récital vocal avec le baryton Marc Mauillon, il se produit également avec le Chœur National de Lettonie, Spirito, ou le Chœur de l’Opéra de Bordeaux, sous la direction de Māris Sirmais, Nicole Corti, Salvatore Caputo.
Guillaume est un musicien généreux qui n’hésite pas à jouer pour les publics empêchés de prisons, hôpitaux ou maisons de retraite. Il prend part à des productions mêlant récit et
musique avec Marie-Christine Barrault, Didier Sandre, François Castang, Marie-Sophie Ferdane. Collaborant avec des compositeurs, il assure la création de pièces de Marc Monnet, Gao Ping, Steven Stucky, Sylvain Griotto, ainsi que Florentine Mulsant et Isabel Pires qui chacune lui dédie une oeuvre.
Sa formation l’a mené au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Bruno Rigutto. Ses Premiers Prix de piano et de musique de chambre en poche, il s’est perfectionné lors de nombreuses masterclasses en France et à l’étranger : Pennetier,
Bashkirov, Fleisher… Ses débuts ont été émaillés de précieux soutiens, comme le programme Génération Jeunes Interprètes de Radio France, le Lion’s Club, les Fondations Cziffra et Bourgeois, et à l’international par le Prix Déclic de l’Institut français et la tournée
New Masters on Tour.