Programme :
Franz SCHUBERT (1797-1828)
– Trio à cordes en si b D 471
Johannes BRAHMS (1833-1997)
– Quintette à cordes en sol Majeur op. 111
Programme :
– Trio à cordes en si b D 471
– Quintette à cordes en sol Majeur op. 111
Franz Schubert (1797 – 1828)
Trio à cordes en si bémol D 581
1817 est une année fructueuse pour Schubert; une soixantaine de lieder, dont «La jeune fille et la mort», sept sonates pour piano, la sonate pour piano et violon op. 162, quelques ouvertures et ce trio à cordes en si b dont on ne connaît pas les circonstances de la composition. Il est formé de quatre mouvements: Allegro moderato, Andante, Menuetto, Rondo allegretto, Si le premier trio était emprunt de quelques réminiscences mozartiennes, celui-ci en revanche évoque quelque peu Beethoven par la vigueur de ses accents, par les interruptions contenues à l’intérieur du thème, par l’élan qui s’en dégage. La ligne mélodique est confiée au violon, l’alto et le violoncelle ne servant qu’à renforcer les accents expressifs. Le deuxième mouvement est un Andante. La première phrase est toute mélancolie dans sa forme interrogative. Après le monde du rêve, le Menuet et son trio nous ramènent à celui plus prosaïque du divertissement populaire ; l’un comme l’autre semblent tirer leur substance des ländler. Toutefois le trio n’est pas dépourvu d’un certain charme, essentiellement dû à la sonorité de l’alto à qui est confié le rôle mélodique. Quant au final, c’est un Rondo en trois refrains et deux couplets. D’aspect débonnaire, il s’apparente lui aussi à une musique d’essence populaire. Le dernier refrain, termine ce charmant trio, que Schubert compose à l’âge de vingt ans.
Brahms : Quintette à deux altos n° 2 (1890)
Allegro no troppo, ma con brio, Adagio, Un poco allegretto, Vivace ma non troppo presto
Avec ce deuxième quintettes à cordes, Brahms signe là sa dernière œuvre consacrée aux instruments à cordes. Particulièrement attiré par le registre de l’alto, il revient au modèle mozartien de deux violons, deux altos et un violoncelle (plutôt que deux violoncelles utilisés par Schubert). Son second quintette pour cordes est composé pendant l’été 1890 à Bad Ischl, station thermale du Sud de la Haute-Autriche, huit ans après y avoir créé le premier. Le musicien pourtant âgé que de 57 ans voyait cette œuvre comme son chant du cygne, déclarant «J’ai assez travaillé, aux jeunes maintenant de prendre la relève !». Mais sa rencontre avec un virtuose de la clarinette en décidera autrement, et le jeu magnifique du clarinettiste Mühlfeld lui inspirera quatre autres œuvres qui ont encore développé l’éventail de son propre style tout en rendant aux instruments à vent la place que leur avait assignée Mozart dans la musique de chambre.
Ce quintette est une œuvre majeure de par sa dimension symphonique, mais aussi parce qu’il comporte tous les traits distinctifs de l’écriture du compositeur, tout en témoignant de son inspiration créative et de son amour des rythmes d’Europe centrale.
L’ensemble de cette œuvre est un déchaînement très puissant de gaieté. Le premier mouvement développe une mélodie aux inflexions héroïques. L’adagio qui suit constitue l’une des expressions tragiques les plus impressionnantes de Brahms. Vient ensuite un scherzo avec un trio plaintif. Enfin le caractère du rondo final ambivalent embrasse plusieurs moments étranges dérivés de la musique traditionnelle d’Europe de l’Est.